Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet qui me tient à cœur, un sujet que je voulais aborder avec vous depuis un moment sans en avoir pris le temps : la Corrida !
Je me suis dit qu’il était vraiment temps que j’écrive un article sur l’horreur qu’est la corrida à mes yeux, depuis que j’ai vu une très bonne amie poster une photo d’une arène en Camargue. La photo représentait une course camarguaise sans mise à mort de l’animal, mais le simple fait de me poser la question sur sa capacité, ou non, à se rendre à une vraie corrida m’a poussée à écrire aujourd’hui.
La corrida, qu’est-ce que c’est ?
Pour reprendre la définition exacte de notre bon vieux Larousse, la Corrida est un spectacle tauromachique intégral au cours duquel les taureaux sont mis à mort.
Ce qui me gêne le plus peut-être dans cette définition c’est la corrélation faite entre les mots « spectacle » et « mort ». Pour moi, ces mots sont complètement incompatibles mais malgré tout, la corrida les rassemble.
Comment peut-on encore considérer que la mise à mort d’un être vivant doué de sensibilité puisse être un spectacle de divertissement ? L’homme est-il si cruel, avide de souffrance, machiavélique pour prendre du plaisir à observer un animal de qui l’on se joue et dont la fin est déjà toute écrite ?
Ce spectacle tauromachique oblige donc un taureau à entrer dans une arène sans issue. Condamné à mort, l’animal devra pourtant tenter de se défendre malgré les lances et les différents harpons plantés dans sa chair qui l’auront déjà bien affaibli. Puis, c’est au tour du matador, ce héros, de se mettre en scène. Dans son costume moulant à paillettes on pourrait facilement se moquer de lui, mais non, on l’applaudit. Il s’agite et joue avec la pauvre bête souffrante et désemparée avant de lui asséner le coup final à l’aide d’une épée devant son public euphorique. Arrive ensuite le bourreau qui est censé achever l’animal mais qui parfois tarde à venir ou encore pire, manque son coup et laisse le taureau pour mort, gisant sur le sol, agonisant devant une foule prenant un plaisir pervers à assister à cette souffrance.
Cette souffrance animale au simple nom de la tradition a-t-elle vraiment encore sa place dans ce monde qui se veut moderne et évolué ?
La corrida, une tradition ?
Argument phare des pro-corrida, la tradition est régulièrement citée pour excuser la violence et le massacre dont font preuve les corridas. Torture et mort légale d’un animal devant un public au nom de la coutume et de la pérennisation de la tradition française, n’est-il pas un argument dénoué de toute humanité ?
Dès lors qu’une tradition va à l’encontre de l’évolution des mœurs, celle-ci cesse d’être respectable. En France, c’est près de 10 000 taureaux massacrés chaque année (donnée 30 Millions d’amis) et bien que de plus en plus de français veulent son interdiction, le lobby tauromachique profite de sa puissance pour influencer les décisions gouvernementales et faire perdurer ces spectacles de sang qui leur rapportent des milliers d’euros chaque année.
Si le Code pénal punit les sévices graves et actes de cruauté envers les animaux, son alinéa 7 autorise cependant les spectacles taurins avec mise à mort lorsqu’une « tradition locale ininterrompue » peut être invoquée.
Fort heureusement, depuis le 1er juin 2015, la corrida ne fait plus partie du patrimoine culturel de la France. Une maigre consolation lorsque l’on constate que les corridas sont toujours organisées dans le sud du pays.
On se mobilise
Comment rester insensible à cette cause que je ne peux qu’autrement qualifier de cruelle et inhumaine ? Je rêverais d’un monde où l’homme pourrait faire profiter de sa compassion à la bonne cause ou croire simplement que tout homme en est pourvu.
Comment l’homme peut-il prendre du plaisir, sans que sa sensibilité soit touchée, face à la vue d’un taureau affaibli devant une « danseuse ridicule », déguisée en poupée, pour un semblant de combat équitable entre l’homme et l’animal ? « Est ce que ce monde est sérieux ? ». Comme Cabrel, je ne pensais pas que l’on pouvait autant s’amurer autour d’une tombe.
Le combat continue et permet de tous nous mobiliser et élever nos voix pour abolir définitivement la corrida en France.
— Je signe la pétition pour abolir la Corrida–
On finit en chanson ce sujet quelque peu douloureux. Les mots sont justes et j’en pleure…
1 commentaire
Bonjour,
Votre article m’a beaucoup touché. Je vous rejoins totalement : il faut être pervers pour regarder ce genre de spectacles…
Je suis allée signer sur le site que vous avez indiqué et justement, l’association qui le tient à mis en ligne une pétition sur Change.org, contre la protection de la corrida via l’inscription de Nîmes au patrimoine de l’Unesco. Cette pétition a déjà plus de 20 000 signatures et elle va être présentée à l’Unesco et aux élus responsables de cette initiative scandaleuse. Il faut protester ! Votre blog est bien tenu et agréable, si vous mettez la pétition en avant, je suis sûre qu’il y aura de nouvelles signatures : https://www.change.org/p/commission-nationale-française-pour-l-unesco-la-capitale-de-la-tauromachie-à-l-unesco-c-est-non