L’arrêté municipal pour la chasse aux requins suspendu

Ce jeudi 7 juin 2013 a été marqué par la suspension de l’arrêté municipal déposé par Thierry Robert autorisant la pêche aux requin à Saint-Leu commune de l’île de la Réunion.

Requin Bouledogue

Suite au dernier accident mortel faisant pour victime un jeune touriste de 36 ans, Thierry Robert, maire de Saint-Leu avait opté pour un arrêté municipal autorisant la pêche aux requins bouledogues. Cet arrêté donnait également accès à la vente de ces requins pour la somme de 7€ le kilos soit environ 2000€ le requin de 300 kilos. Même si l’arrêté municipal autorisait la pêche que dans les eaux de la commune, celle-ci n’en reste pas moins classée parmi les « Réserve Marine Nationale« .

La chasse a été ouverte le 17 mai et seulement cinq jours plus tard, trois associations, Sea Sheperd, l’ASPAS et Longitude 181 ont riposté en déposant un recours au tribunal administratif contre l’arrêté. Le 30 mai dernier, les avocats des deux partis ont développé leur arguments en évoquant pour Thierry Robert la responsabilité civile en cas d’attaque de Requin. Mais ce n’était sans compter la défense de Maître Arielle Moreau, avocate des associations qui a alors dénoncé l’illégalité de cet arrêté ainsi que l’incompétence du maire de Saint-leu à traiter en priorité les vrais problèmes de sa commune.

En effet, Thierry Robert serait un fervent consommateur d’arrêtés illégaux et inciterait sans scrupule les pêcheurs à enfreindre la loi malgré les sanctions.  Il serait pourtant en grande partie responsable de l’arrivée de ces requins sur la côte de Saint-Leu puisque les questions des eaux usées de Saint-Leu ne semblent toujours pas traitées. Hors, il s’avère que les eaux sales seraient comptées parmi les éléments appâtant les requins bouledogues.

Le jugement avait été mis en délibéré et c’est ce 7 juin dernier que le  juge des référés du tribunal administratif de Saint-Denis a donc suspendu l’arrêté municipal autorisant la pêche aux requins. La Mairie de Saint-Leu se voit également dans l’obligation de verser la somme de 1500 euros à chacun des requérants.

Après ce succès, les associations vont continuer à se battre contre ces pêches interdites et à sensibiliser les gens en montrant que la cohabitation entre les requins et les hommes est tout à fait possible dans le respect de l’humanité et de la biodiversité.