On commence l’année 2019 avec une nouvelle encourageante pour la population de tigres sauvages au Népal. En pratiquement 10, le Népal a tenu la promesse qu’il s’était donné : doubler sa population de tigres sauvages !
Après un travail de longue haleine pour la préservation et la conservation des tigres dans les parcs naturels du pays, le gouvernement du Népal est ravi d’annoncer aujourd’hui que sa population de tigre a pratiquement doublé en une décennie. Menacé jusqu’alors d’extinction, un recensement mené par le Département népalais des parcs nationaux et de conservation des espèces sauvages dévoile une hausse de la population, passant ainsi de 121 individus à 235.
« Le Népal a annoncé qu’il compte désormais une population de tigres estimée à 235 individus, soit près du double des 121 individus recensés en 2009« , s’est félicité le WWF
Le recensement s’est fait grâce à l’installation de plus de 3 000 caméras implantées dans la jungle des parcs nationaux népalais. Dotés de capteurs de mouvements et de chaleur, ce sont plus de 4 000 clichés récoltés en 1 an qu’il a fallu analyser pour constater enfin cette augmentation notable.
Protéger les tigres : une priorité pour le gouvernement népalais
En 2010, le Népal et 12 autres nations se sont réunis dans le cadre du Global Tiger Initiative. L’objectif de cette réunion : doubler la population de tigre dans ces pays d’ici 2022.
Le Népal a pris très au sérieux cet engagement et s’est lancé dans la mise en place d’importantes mesures de préservation. Notre engagement pour le Programme mondial de restauration des populations de tigres gagne du terrain, avec un nombre croissant de tigres au Népal et une mise en oeuvre réussie du Plan d’action népalais pour la sauvegarde du tigre. Protéger les tigres est une priorité absolue du gouvernement et nous sommes reconnaissants du soutien de nos partenaires, des organismes en charge de l’application de la loi et de la communauté internationale, engagés dans un but commun« , a déclaré Bishwo Nath Oli, le secrétaire du Ministère des Forêts et de l’Environnement au Népal.
Principalement victimes de braconnages, le tigre se voit également menacé par la disparition de son environnement naturel ou bien à cause de la chasse lors des conflits homme-tigre que l’on rencontre notamment dans les petits villages aux abords des parcs. Afin de diminuer ces menaces, le gouvernement népalais a mis en place plusieurs mesures :
- Quelques parcs nationaux dont celui de Parsa ont été agrandis.
- Le nombre de gardes forestiers est aujourd’hui très conséquent (ils seraient près de 8 000).
- Des patrouilles anti-braconnage sont organisées.
- Des actions de sensibilisation auprès des villages ont été employées afin de faire changer les mentalités.
- Des mesures on été prises pour offrir aux villageois volontaires de nouveaux emplacements pour vivre et à réduire leur dépendance à la forêt.
- Une protection supplémentaire du bétail a été donné afin d’éviter la prédation des fauves et ainsi diminuer les conflits homme-tigres.
« En effet, le tigre qui n’a pas suffisamment de proies pour se nourrir – soit parce que l’homme chasse les même proies, soit parce que l’habitat est si dégradé que les proies font défaut – doit se tourner vers le bétail domestiqué dont dépend la survie de nombreuses communautés villageoises« , explique le WWF.
Les jeunes népalais sont de plus en plus sensibilisés à la cause animale et notamment à celle de la préservation du tigre et beaucoup s’engagent dans la lutte contre le braconnage. Il est désormais plus difficile pour les braconniers de pénétrer les parcs.
Des tigres en bonne santé
Les photos et vidéos récupérées des caméras installées dans les parcs ont révélé des signes encourageants. L’espérance de vie des tigres adultes a sensiblement augmenté et le caractère joueur des tigreaux montre un état de bonne santé.
« Ils jouent, ce qui suggère qu’ils sont bien nourris et ont de l’énergie à dépenser. Lorsque vous voyez cela, vous vous dites : Voilà, ça c’est une population de tigres qui se porte bien.» a déclaré John Goodrich directeur principal du programme Tigre chez Panthera (organisation internationale de conservation des félins).
1 commentaire
Une bonne nouvelle qui fait chaud au coeur. Il faut absolument protéger ces espèces et arrêter de les détruire